Installer une pompe à chaleur dans une maison mal isolée : Est-ce le bon choix ?

L'installation d'une pompe à chaleur (PAC) est souvent perçue comme une solution idéale pour améliorer l'efficacité énergétique et réduire les coûts de chauffage. Cependant, lorsqu'il s'agit de maisons anciennes et mal isolées, la question se pose : est-ce vraiment le bon choix ? Les maisons anciennes présentent des défis important en matière d'isolation et de performance énergétique, ce qui affecte l'efficacité d'une pompe à chaleur. Dans cet article, nous explorerons les avantages et les inconvénients de l'installation d'une PAC dans une maison mal isolée, en nous basant sur des études thermiques, des recommandations d'experts et des retours d'expérience. Nous aborderons également les travaux d'isolation nécessaires pour optimiser la performance de votre PAC et vous aider à prendre une décision éclairée.

30/4/2025
Maison des années 70 non rénovée mais habitable, avec des fenêtres anciennes et des murs usés, illustrant le besoin de rénovation et d'amélioration de l'isolation.

Comprendre les pompes à chaleur

Avant de se lancer dans l'installation d'une pompe à chaleur (PAC) dans une maison mal isolée, il est essentiel de comprendre pourquoi ces systèmes sont plus efficaces dans des environnements bien isolés. Une pompe à chaleur fonctionne en transférant la chaleur d'un milieu froid vers un milieu chaud, en utilisant une source d'énergie renouvelable. Voici pourquoi l'isolation joue un rôle important dans leur performance :

Fonctionnement des pompes à chaleur et importance de l'isolation

Les pompes à chaleur fonctionnent sur le principe de la thermodynamique. Elles extraient la chaleur présente dans l'environnement (air, sol ou eau) et la transfèrent à l'intérieur de la maison pour chauffer l'air ou l'eau du système de chauffage central. Ce processus est rendu possible grâce à un fluide frigorigène qui circule dans un circuit fermé, passant par différentes phases (évaporation, compression, condensation et détente) pour produire de la chaleur.

Pour être efficace, une pompe à chaleur doit chauffer l'eau à une température modérée, généralement entre 35°C et 55°C. Cette plage de température est idéale car elle permet d'optimiser le coefficient de performance (COP) de la PAC, c'est-à-dire le rapport entre l'énergie produite et l'énergie consommée. En effet, à ces températures, le fluide frigorigène peut facilement passer de l'état gazeux à l'état liquide et vice versa, ce qui maximise l'efficacité du transfert de chaleur.

Dans une maison bien isolée, la chaleur produite est maintenue à l'intérieur, ce qui permet à la PAC de fonctionner de manière stable et efficace. En revanche, dans une maison mal isolée, les déperditions de chaleur sont importantes. La PAC doit alors compenser ces pertes en produisant plus de chaleur, ce qui augmente sa consommation d'énergie. Cela peut réduire considérablement son COP et, par conséquent, son efficacité énergétique. De plus, les variations de température à l'intérieur de la maison peuvent solliciter davantage la PAC, réduisant ainsi sa durée de vie et augmentant les coûts de maintenance. Les économies d'énergie sont donc moins importantes car la PAC consomme plus pour maintenir une température confortable.

Différents types de PAC et leur adaptation à l'isolation

  1. Pompe à chaleur air-air :
    • Fonctionnement : Elle capte la chaleur de l'air extérieur et la restitue à l'intérieur sous forme d'air chaud.
    • Efficacité : Moins performante dans les maisons mal isolées, car les pertes de chaleur nécessitent une production continue d'air chaud.
  2. Pompe à chaleur air-eau :
    • Fonctionnement : Elle capte la chaleur de l'air extérieur et la transfère à un circuit d'eau pour chauffer les radiateurs ou le plancher chauffant.
    • Efficacité : Plus adaptée aux maisons bien isolées, car elle permet de maintenir une température stable de l'eau, optimisant ainsi le COP.
  3. Pompe à chaleur géothermique (sol-eau) :
    • Fonctionnement : Elle capte la chaleur du sol via des capteurs enterrés et la transfère à un circuit d'eau.
    • Efficacité : Très efficace même dans les maisons mal isolées, car la température du sol est plus stable que celle de l'air. Cependant, l'installation est coûteuse et complexe.
  4. Pompe à chaleur hydrothermique (eau-eau) :
    • Fonctionnement : Elle capte la chaleur des nappes phréatiques et la transfère à un circuit d'eau.
    • Efficacité : Très performante mais rare, nécessitant des ressources en eau suffisantes et une autorisation.

Les défis des maisons anciennes et mal isolées

Les maisons anciennes présentent des caractéristiques uniques qui peuvent poser des défis important lors de l'installation d'une pompe à chaleur (PAC). Ces défis sont principalement liés à l'isolation, à la structure du bâtiment et aux systèmes de chauffage existants. Voici un aperçu des principaux obstacles à considérer :

Problèmes courants d'isolation

Les maisons anciennes sont souvent construites avec des matériaux et des techniques qui ne répondent pas aux normes actuelles d'isolation. Voici quelques problèmes courants :

  1. Murs non isolés : Les murs en pierre, en brique ou en torchis sont fréquents dans les maisons anciennes. Ces matériaux offrent une faible résistance thermique, ce qui entraîne des déperditions de chaleur importantes.
  2. Toitures mal isolées : Les combles et les toitures des maisons anciennes sont souvent mal isolés, voire pas du tout. Cela peut représenter jusqu'à 30 % des pertes de chaleur.
  3. Fenêtres et portes : Les fenêtres et portes anciennes, souvent en simple vitrage, sont des sources majeures de déperditions thermiques. Les joints usés et les cadres en bois mal ajustés aggravent le problème.
  4. Sols non isolés : Les planchers bas et les sols en contact direct avec le terrain peuvent également causer des pertes de chaleur significatives.

Impact de la mauvaise isolation sur l'efficacité des PAC

Une mauvaise isolation affecte directement l'efficacité d'une pompe à chaleur. Dans une maison mal isolée, la chaleur produite par la PAC s'échappe rapidement, obligeant le système à fonctionner en continu pour maintenir une température confortable. Cela entraîne plusieurs conséquences :

  1. Augmentation de la consommation d'énergie : La PAC doit compenser les pertes de chaleur en produisant plus de chaleur, ce qui augmente sa consommation électrique.
  2. Réduction du coefficient de performance (COP) : Le COP, qui mesure l'efficacité énergétique de la PAC, diminue car le système doit fournir plus d'efforts pour maintenir la température.
  3. Usure prématurée : Un fonctionnement continu et intensif peut réduire la durée de vie de la PAC et augmenter les besoins de maintenance.
  4. Confort thermique réduit : Les variations de température et les courants d'air peuvent affecter le confort des occupants, même avec une PAC en fonctionnement.

Systèmes de chauffage existants

Les maisons anciennes sont souvent équipées de systèmes de chauffage vétustes, tels que des chaudières à fioul ou à gaz, des radiateurs en fonte ou des cheminées. Ces systèmes peuvent ne pas être compatibles avec une PAC moderne, nécessitant des adaptations ou des remplacements coûteux.

  1. Radiateurs en fonte : Bien que compatibles avec certaines PAC, les radiateurs en fonte peuvent nécessiter des ajustements pour fonctionner de manière optimale avec une PAC air-eau.
  2. Chaudières à fioul ou à gaz : Le remplacement d'une chaudière existante par une PAC peut être complexe et nécessiter des travaux supplémentaires.
  3. Cheminées : Les cheminées ouvertes sont souvent inefficaces et peuvent causer des pertes de chaleur importantes, réduisant ainsi l'efficacité de la PAC.

Étude thermique et diagnostic préalable

Avant d'envisager l'installation d'une pompe à chaleur (PAC) dans une maison ancienne et mal isolée, il est indispensablede réaliser une étude thermique et un diagnostic énergétique complet. Ces étapes permettent d'identifier les points faibles de l'isolation, d'évaluer les besoins énergétiques et de déterminer les travaux nécessaires pour optimiser l'efficacité de la PAC. Voici pourquoi et comment procéder :

Importance de l'étude thermique

Une étude thermique est une analyse détaillée de la performance énergétique de votre maison. Elle permet de :

  1. Identifier les déperditions de chaleur : En utilisant des outils comme la caméra thermique, les experts peuvent détecter les zones où la chaleur s'échappe (murs, toiture, fenêtres, sols).
  2. Évaluer l'efficacité des systèmes existants : L'étude examine les performances des systèmes de chauffage, de ventilation et de production d'eau chaude sanitaire en place.
  3. Déterminer les besoins énergétiques : En fonction de la surface habitable, du nombre d'occupants et des habitudes de consommation, l'étude thermique permet de calculer les besoins en chauffage et en eau chaude.
  4. Proposer des solutions adaptées : Sur la base des résultats, des recommandations personnalisées sont formulées pour améliorer l'isolation et choisir la PAC la plus adaptée.

Comment réaliser un diagnostic énergétique

Pour réaliser un diagnostic énergétique complet, il est recommandé de faire appel à un professionnel certifié. Voici les étapes typiques du processus :

  1. Visite sur place : Un expert se rend chez vous pour inspecter l'ensemble de la maison, y compris les combles, les murs, les fenêtres, les sols et les systèmes de chauffage existants.
  2. Utilisation d'outils spécialisés : Des outils comme la caméra thermique infrarouge permettent de visualiser les pertes de chaleur et les ponts thermiques (zones où l'isolation est insuffisante).
  3. Analyse des données : Les données recueillies sont analysées pour évaluer la performance énergétique globale de la maison et identifier les principales sources de déperditions.
  4. Rapport détaillé : Un rapport complet est rédigé, incluant un diagnostic des points faibles, des recommandations pour les travaux d'isolation et des suggestions pour le choix et le dimensionnement de la PAC.

Exemples de recommandations issues d'une étude thermique

  1. Isolation des combles : Si les combles sont mal isolés, il peut être recommandé d'ajouter une couche d'isolant pour réduire les pertes de chaleur par le toit.
  2. Remplacement des fenêtres : Les fenêtres en simple vitrage peuvent être remplacées par des fenêtres à double ou triple vitrage pour améliorer l'isolation.
  3. Isolation des murs : L'ajout d'une isolation par l'intérieur ou par l'extérieur peut être nécessaire pour réduire les déperditions thermiques à travers les murs.
  4. Isolation des sols : L'isolation des planchers bas peut être recommandée pour éviter les pertes de chaleur par le sol.
  5. Optimisation des systèmes de chauffage : Des recommandations peuvent être faites pour améliorer l'efficacité des systèmes de chauffage existants ou pour les remplacer par des solutions plus performantes.

En réalisant une étude thermique et un diagnostic énergétique préalable, vous serez en mesure de prendre des décisions éclairées sur le choix ou non d'installer une pompe à chaleur pour améliorer le confort thermique de votre maison.

Choix de la pompe à chaleur adaptée

Une fois l'étude thermique réalisée et les besoins énergétiques identifiés, il faudra faire un choix sur la pompe à chaleur (PAC) adaptée à votre maison ancienne et mal isolée. Plusieurs critères doivent être pris en compte pour sélectionner le modèle le plus efficace et économique. Voici les éléments à considérer :

Critères de sélection

  1. Type de PAC :
    • PAC air-air : Idéale pour chauffer l'air intérieur, elle est simple à installer mais moins efficace dans les maisons mal isolées.
    • PAC air-eau : Plus adaptée pour les maisons avec un système de chauffage central, elle peut également produire de l'eau chaude sanitaire.
    • PAC géothermique (sol-eau) : Très efficace mais coûteuse à installer, elle capte la chaleur du sol et est moins sensible aux variations de température extérieure.
    • PAC hydrothermique (eau-eau) : Performante mais rare, elle nécessite une source d'eau suffisante et une autorisation.
  2. Puissance de la PAC :
    • La puissance doit être adaptée aux besoins énergétiques de la maison, calculés lors de l'étude thermique. Une PAC sous-dimensionnée ne pourra pas chauffer efficacement, tandis qu'une PAC surdimensionnée consommera plus d'énergie que nécessaire.
  3. Coefficient de performance (COP) :
    • Le COP indique l'efficacité énergétique de la PAC. Un COP élevé signifie que la PAC produit plus de chaleur pour une consommation d'énergie donnée. Les PAC modernes ont généralement un COP compris entre 3 et 5.
  4. Compatibilité avec les systèmes existants :
    • Si votre maison dispose déjà de radiateurs ou d'un plancher chauffant, une PAC air-eau peut être plus adaptée. Les radiateurs en fonte peuvent souvent être réutilisés, mais il peut être nécessaire de les remplacer par des modèles basse température pour optimiser l'efficacité.
  5. Température de l'eau (basse et haute température) :
    • PAC basse température : Ces systèmes chauffent l'eau à des températures comprises entre 35°C et 55°C. Ils sont plus efficaces et économiques, car ils nécessitent moins d'énergie pour fonctionner. Ils sont idéaux pour les maisons bien isolées et les systèmes de chauffage modernes comme le plancher chauffant ou les radiateurs basse température.
    • PAC haute température : Ces systèmes chauffent l'eau à des températures plus élevées, souvent au-delà de 65°C. Ils sont nécessaires pour les maisons mal isolées ou équipées de radiateurs en fonte qui requièrent des températures d'eau plus élevées pour être efficaces. Cependant, ils consomment plus d'énergie et sont moins économiques.
  6. Espace disponible :
    • Les PAC air-eau et géothermiques nécessitent un espace extérieur pour l'unité de captage. Assurez-vous d'avoir suffisamment d'espace pour installer ces unités sans nuire à l'esthétique de votre maison.
  7. Climat de la région :
    • Le climat local influence le choix de la PAC. Dans les régions froides, une PAC géothermique peut être plus efficace car elle est moins sensible aux variations de température extérieure.

Dimensionnement de la PAC

Le dimensionnement de la PAC est une étape cruciale pour garantir son efficacité. Voici les facteurs à prendre en compte :

  1. Surface de la maison :
    • Plus la surface à chauffer est grande, plus la puissance de la PAC doit être élevée.
  2. Niveau d'isolation :
    • Une maison bien isolée nécessite moins de puissance qu'une maison mal isolée. Les travaux d'isolation recommandés par l'étude thermique doivent être réalisés avant le dimensionnement final.
  3. Nombre d'occupants et habitudes de consommation :
    • Le nombre de personnes vivant dans la maison et leurs habitudes de consommation influencent les besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire.
  4. Température de confort souhaitée :
    • La température intérieure souhaitée doit être prise en compte pour dimensionner correctement la PAC.

Exemple de dimensionnement

Pour une maison de 100 m² mal isolée, située dans une région tempérée, avec 4 occupants, le dimensionnement pourrait être le suivant :

  • PAC air-eau basse température : Une puissance de 10 à 12 kW pourrait être nécessaire pour compenser les déperditions de chaleur, en remplaçant les radiateurs en fonte par des radiateurs basse température.
  • PAC air-eau haute température : Une puissance de 12 à 15 kW pourrait être nécessaire pour chauffer efficacement avec les radiateurs en fonte existants.
  • PAC géothermique : Une puissance de 8 à 10 kW pourrait suffire, grâce à la stabilité de la température du sol.

En prenant en compte ces critères et en réalisant un dimensionnement précis, vous pourrez choisir la PAC la plus adaptée à votre maison ancienne et mal isolée, optimisant ainsi son efficacité énergétique et votre confort thermique.

Le choix de la pompe à chaleur haute température dans les biens mal isolés

Dans les maisons anciennes et mal isolées, le choix de la pompe à chaleur haute température peut sembler une solution attrayante pour pallier les déperditions de chaleur. Cependant, il est crucial de bien comprendre les avantages et les inconvénients de cette option avant de prendre une décision.

Avantages de la pompe à chaleur haute température

  1. Compatibilité avec les systèmes existants :
    • Les pompes à chaleur haute température sont particulièrement adaptées aux maisons équipées de radiateurs en fonte ou de systèmes de chauffage central anciens. Elles peuvent chauffer l'eau du circuit de chauffage jusqu'à 65°C, voire 80°C pour les modèles très haute température, ce qui permet de maintenir une température confortable même avec des émetteurs de chaleur anciens.
  2. Performance en climats froids :
    • Ces PAC sont conçues pour fonctionner efficacement même dans des régions aux hivers rigoureux, avec des températures extérieures pouvant descendre jusqu'à -20°C. Elles assurent ainsi un chauffage stable et performant, même par grand froid.
  3. Remplacement des chaudières au fioul ou au gaz :
    • La pompe à chaleur haute température est une excellente alternative pour remplacer les chaudières au fioul ou au gaz, offrant une solution plus écologique et économique à long terme.
  4. Compensation des déperditions de chaleur :
    • Dans les maisons mal isolées, une PAC haute température peut compenser les importantes déperditions de chaleur en fournissant une température d'eau plus élevée. Cela permet de maintenir un confort thermique acceptable même en présence de fuites de chaleur, bien que cette solution soit moins économique et écologique que l'amélioration de l'isolation.

Inconvénients de la pompe à chaleur haute température

  1. Consommation énergétique élevée :
    • Les PAC haute température consomment plus d'énergie que les modèles basse ou moyenne température, car elles doivent chauffer l'eau à des températures plus élevées. Cela peut entraîner des coûts de fonctionnement plus élevés et réduire les économies d'énergie potentielles.
  2. Coût d'installation élevé :
    • L'installation d'une PAC haute température est généralement plus coûteuse que celle des modèles basse ou moyenne température. Le coût moyen se situe entre 9 000 et 18 000 euros, en fonction de la puissance, de la marque et des travaux nécessaires.
  3. Impact esthétique et encombrement :
    • L'unité extérieure de la PAC haute température peut être encombrante et bruyante, ce qui peut poser des problèmes esthétiques et acoustiques, surtout dans les maisons anciennes où l'espace extérieur est limité.
  4. Nécessité de travaux d'isolation :
    • Même avec une PAC haute température, il est souvent nécessaire de réaliser des travaux d'isolation pour optimiser son efficacité. Sans une bonne isolation, la PAC devra fonctionner en continu pour compenser les déperditions de chaleur, ce qui augmentera la consommation d'énergie et réduira sa durée de vie.

Le choix de la pompe à chaleur haute température dans une maison mal isolée doit être soigneusement évalué. Bien qu'elle offre des avantages en termes de compatibilité avec les systèmes existants et de performance en climats froids, elle présente également des inconvénients significatifs, notamment en termes de consommation énergétique et de coût d'installation. Il est donc essentiel de réaliser un diagnostic thermique préalable et de considérer les travaux d'isolation nécessaires pour optimiser l'efficacité de la PAC et maximiser les économies d'énergie.

Travaux d'isolation recommandés

Pour optimiser l'efficacité d'une pompe à chaleur dans une maison ancienne et mal isolée, il est souvent nécessaire de réaliser des travaux d'isolation. Ces travaux permettent de réduire les déperditions de chaleur, d'améliorer le confort thermique et de maximiser les économies d'énergie. Voici les principaux types de travaux d'isolation recommandés :

Isolation des combles

Les combles sont souvent la principale source de déperditions de chaleur dans une maison. Une isolation efficace des combles peut réduire ces pertes de manière significative.

  • Isolation par l'extérieur : Si les combles sont aménagés, l'isolation peut être réalisée par l'extérieur en posant des panneaux isolants sous la toiture.
  • Isolation par l'intérieur : Pour les combles perdus, l'isolation par l'intérieur est souvent plus efficace. Elle consiste à poser une couche d'isolant directement sur le plancher des combles ou en soufflant de la laine de verre ou de roche. 

Isolation des murs

Les murs représentent une autre source importante de déperditions de chaleur. Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour améliorer leur isolation :

  • Isolation par l'intérieur (ITI) : Cette méthode consiste à poser des panneaux isolants sur la face intérieure des murs. Elle est moins coûteuse mais réduit légèrement la surface habitable.
  • Isolation par l'extérieur (ITE) : Plus performante, cette technique consiste à poser une couche d'isolant sur la face extérieure des murs, puis à recouvrir le tout d'un enduit ou d'un bardage. Elle permet de conserver la surface habitable mais peut être plus coûteuse et nécessiter des autorisations.

Isolation des fenêtres

Les fenêtres, surtout si elles sont anciennes, peuvent être responsables de pertes de chaleur importantes. Voici quelques solutions pour améliorer leur isolation :

  • Remplacement des fenêtres : Opter pour des fenêtres à double ou triple vitrage permet de réduire considérablement les déperditions de chaleur.
  • Pose de survitrage : Si le remplacement des fenêtres n'est pas possible, l'ajout d'un survitrage peut améliorer l'isolation sans nécessiter de gros travaux.

Isolation des sols

Les sols, surtout s'ils sont en contact direct avec le terrain, peuvent également causer des pertes de chaleur. L'isolation des planchers bas est donc recommandée :

  • Isolation par le dessous : Si le sol est accessible par un vide sanitaire ou une cave, il est possible de poser des panneaux isolants sous le plancher.
  • Isolation par le dessus : Dans les cas où l'accès par le dessous n'est pas possible, l'isolation peut être réalisée par le dessus en posant une couche d'isolant directement sur le sol.

Isolation des ponts thermiques

Les ponts thermiques sont des zones où l'isolation est interrompue, créant des fuites de chaleur. Il est crucial de les identifier et de les traiter :

  • Jonctions murs-planchers : Assurer une continuité de l'isolation entre les murs et les planchers.
  • Encadrements de fenêtres et portes : Utiliser des matériaux isolants pour combler les espaces autour des encadrements.

En réalisant ces travaux d'isolation, vous améliorerez considérablement l'efficacité de votre pompe à chaleur et réduirez vos coûts énergétiques. Il est recommandé de faire appel à un professionnel pour réaliser un diagnostic thermique et déterminer les travaux les plus adaptés à votre situation.

Conclusion

Installer une pompe à chaleur dans une maison mal isolée peut sembler une solution attrayante pour améliorer le confort thermique et réduire les coûts énergétiques. Cependant, il est indispensable de bien évaluer les avantages et les inconvénients avant de prendre une décision qui pourrait ne pas du tout être rentable.

Les pompes à chaleur, en particulier les modèles haute température, offrent une compatibilité avec les systèmes de chauffage existants et une performance stable même en climats froids. Elles peuvent compenser les déperditions de chaleur dans les maisons mal isolées, mais cela se fait au prix d'une consommation énergétique plus élevée et de coûts d'installation plus importants.

Pour optimiser l'efficacité d'une pompe à chaleur dans une maison mal isolée, il est souvent nécessaire de réaliser des travaux d'isolation. Ces travaux permettent de réduire les déperditions de chaleur, d'améliorer le confort thermique et de maximiser les économies d'énergie. En combinant une pompe à chaleur avec des travaux d'isolation, vous pouvez obtenir un système de chauffage performant et économique. De plus, il existe aussi des aides cumulables pour réaliser l'isolation de votre bien.

En résumé, installer une pompe à chaleur dans une maison mal isolée peut ne pas être la meilleure solution si vous ne prévoyez pas de réaliser des travaux d'isolation nécessaires. Il est recommandé de faire appel à un professionnel pour réaliser un diagnostic thermique et déterminer si pour votre bien il y a un intérêt ou non d'installer une pompe à chaleur.

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